Reprise des matches ce week-end ?
Selon les médias italiens, la Serie A devrait reprendre ce week-end avec seulement deux matches à huis clos sur dix. Seules les rencontres Atalanta Bergame - Lazio Rome et Chievo Vérone - Inter Milan se joueraient à coup sûr sans public, affirment "La Gazzetta dello Sport" et "La Repubblica", tandis que des décisions doivent encore être prises pour Fiorentina - Udinese et AC Milan - Livourne. Si la saison devait repartir à la 22e journée - dont neuf matches ont été reportés le week-end dernier après la mort d'un policier en marge de Catane - Palerme -, deux rencontres se joueraient à huis clos: Ascoli - AC Milan et Udinese - Sampdoria Gênes. En revanche, six matches sur dix seraient disputés sans public en Serie B.
Les dirigeants des clubs professionnels italiens ont fait pression lundi soir pour contester vivement le projet de disputer les prochains matches à huis clos tant que les installations et l'organisation des stades ne sont pas en conformité avec la loi italienne. «Le football sans public, ce n'est pas le football. Mais avant de commenter une décision du gouvernement (...), nous devons comprendre», a expliqué lundi soir Renato Cipollini, directeur général de Livourne, cité par l'agence Ansa. «Si la décision définitive c'est d'écarter les tifosi des stades qui ne sont pas aux normes, a-t-il ajouté, le club risque des recours en justice de supporters qui voudront se faire rembourser leurs abonnements. C'est une mauvaise mesure qui punit les tifosi honnêtes. Les violents n'acquièrent pas de billets, mais ils cherchent, et parfois ils réussissent, à entrer au stade sans payer». «Nous devrons nous adapter, mais, demain (mardi), j'irais devant la Ligue (des clubs professionnels, ndlr) et si cela est confirmé, je proposerai à mes amis présidents que nous ne jouions pas les matches parce que je crois qu'il n'est pas juste que cela nous porte préjudice», a pour sa part déclaré Ivan Ruggeri, président de l'Atalanta Bergame.
Le ministre de l'Intérieur Giuliano Amato a cependant promis de résister aux «pressions» pour empêcher des mesures drastiques contre la violence dans les stades, lors de son intervention devant les députés. «Il y a aura des pressions pour que le spectacle continue, parce que les recettes de l'Etat et des clubs dépendent du football. Nous avons le devoir à l'égard des forces de l'ordre et des citoyens de résister aux pressions», a déclaré le ministre. «La sérénité des familles italiennes vaut plus que les intérêts économiques qui prétendent que le spectacle doit continuer», a poursuivi le ministre dans une allusion claire aux propos tenus par le président de la Ligue des clubs, Antonio Matarrese.